dimanche 11 décembre 2011

La France autorise enfin Monsanto à nous donner le mais miracle!



Hé oui, ça y'est! La France autorise Monsanto à envahir nos champs, et notre nourriture.


L'accord, illustration de Benjamin Baret



----Tout d'abord, un extrait du 20 heures de france 2 du 28 novembre 2011:



Dans cette "interview" (avec Jean-Daniel sorti de nulle part, décrit simplement comme "ayant consulté toutes les études"), David Pujadas termine par "voila. Deux philosophies, 2 choix de société". Donc les deux philosophies sont soit José Bové, soit Monsanto. Deux extrêmes. Mais Bové est présenté comme un fou, un illuminé. Donc ça ne peut être que Monsanto qui a raison. Hum. Il n'y aurait pas un peu de manipulations, là?

----Revenons ensuite sur les successions de lois en France concernant les OGM, avec l' Extrait d'un article paru dans Le Monde le 29/11/2011:


En février 2008, le ministre de l'agriculture avait en effet pris deux arrêtés pour suspendre la mise en culture du MON 810 de Monsanto, suspecté de toxicité sur les rats : une clause de sauvegarde et une mesure d'urgence, ce que l'on a appelée le moratoire français.
Immédiatement, le géant américain spécialisé dans les biotechnologies végétales, soutenu par plusieurs producteurs de semences, avait attaqué ces deux arrêtés devant le Conseil d'Etat, avançant un "excès de pouvoir".
Lundi 28 novembre 2011, les juges ont tranché et donné raison aux industriels : sur la forme, ils ont estimé que la décision française n'avait pas été prise de façon satisfaisante sur le plan juridique, tandis que sur le fond, ils ont relevé que le ministre de l'agriculture n'avait pas pu "apporter la preuve de l'existence d'un niveau de risque particulièrement élevé pour la santé ou l'environnement".
"Le gouvernement avait fondé ses arrêtés sur l'avis du Haut conseil des biotechnologies, issu d'une expérimentation menée par Monsanto elle-même, regrette Guy Kastler, chargé du dossier OGM à la Confédération paysanne. Or, l'échantillon de rats choisi par la firme était insuffisant pour prouver de manière scientifique la malformation des reins ou de la rate qui a été observée sur certains rongeurs ayant mangé du maïs OGM. L'évaluation des risques pour la santé n'a donc pas vraiment été faite, ce qui prouve le caractère tordu de nos réglementations."
Journaliste: Audrey Garric

Ensuite, passons à la phase critique:
----Tout d'abord, un zapping de plusieurs reportages d'actualités parues sur les télés françaises à ce sujet:




----Puis les fruits d'une recherche sur Wikipédia, remixée de maniére chronologique: Tapez Monsanto, et vous verrez!



John Francis Queeny fonde, à la fin de l’année 1901, la société Monsanto, ainsi nommée en hommage à son épouse : Olga Mendez Monsanto.
Initialement producteur de saccharine, vendue pour l’essentiel à une petite société en développement nommée Coca-Cola, Monsanto se diversifie dès 1904 avec la fabrication de caféine et de vanilline.
C’est en 1918 que débute la production de l’aspirine : Monsanto en restera le premier producteur américain jusque dans les années 1980. Dès 1929, commence une période d’expansion et de diversification de l’entreprise dans les secteurs du caoutchouc et des phosphates. C'est aussi l'année de la cotation de la société à la bourse de New York6.
En 1945, Monsanto débute la production d’herbicides et d’insecticides.
En 1950, Monsanto et American Viscose créent en coentreprise Chemstrand. Chemstrand produira les fibres acryliques Acrilan, inventées par Monsanto et Nylon, sous licence DuPont. Par la suite, Chemstrand deviendra Solutia. En 1957, a lieu l’inauguration de la « maison du futur » à Disneyland, entièrement réalisée en matériaux plastiques issus des technologies Monsanto.
Entre 1961 et 1971, Monsanto produit l'Agent orange, un herbicide à destination de l'armée des États-Unis qui sera épandu au Viêt-Nam, provoquant aujourd'hui encore de nombreux cancers, malformations de naissance et maladies diverses.
Monsanto est l'objet de critiques régulières concernant sa vente à l'armée américaine dans les années 1970 de l'agent orange, à l'origine de graves maladies et de la naissance de 150 000 enfants au Viêt Nam souffrant de grandes malformations3
La division agriculture est officiellement créée en 1960. En 1970, le Dr John Franz synthétise la molécule connue sous le nom de glyphosate, l’ingrédient actif de l’herbicide Roundup qui sera commercialisé en 1974 en Malaisie et au Royaume-Uni, puis en 1976 aux États-Unis.
Monsanto investit en 1978 dans des programmes de biologie moléculaire. En 1982, les chercheurs de Monsanto réussissent à modifier génétiquement une cellule de plante. L’année suivante, en 1983, leurs premières plantes génétiquement modifiées voient le jour dans les serres de la société.
Parallèlement, Monsanto Hybritech Seed International est créé avec le rachat en 1982 du programme de recherche sur le blé de la société DEKALB. Puis en 1985, Monsanto acquiert le laboratoire pharmaceutique GD Searle & Co., notamment fabricant du célèbre aspartameNutraSweet.
En 1993, leur premier produit issu des biotechnologies est commercialisé : Posilac, protéine de lactation pour les bovins. À partir de 1993, Monsanto se développe par une succession d’acquisitions d’entreprises dans les trois secteurs qui deviendront le cœur de son activité : nutrition, santé et agriculture. Ce développement s’accompagne de la cession des activités liées aux matériaux plastiques.
( La maladie de la vache folle  atteint son point culminant au Royaume-Uni en 1993, avec près de 800 cas par semaine. Des éleveurs britanniques en contact avec des vaches atteintes d'ESB meurent de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.)
Monsanto fait aussi l'objet de critiques concernant la commercialisation d'hormone de croissance bovine43. On lui reproche l'effet indirect et pervers impliqué par cette hormone. Celle-ci, en augmentant la production de lait de 15 %, entraîne l'inflammation des pis et une augmentation du taux de globules blancs (pus) dans le lait. Les vaches doivent alors être traitées en permanence avec des antibiotiques qui se retrouvent finalement dans le lait vendu pour la consommation.
Entre 1995 et 1997, de nombreuses plantes génétiquement modifiées reçoivent les autorisations de commercialisation : la pomme de terreNewLeaf, le cotonnier Bollgard, le maïs YieldGard, le soja Roundup Ready, le colza Roundup Ready et le coton Roundup Ready (ces trois derniers étant résistants à l'herbicide Roundup).
Monsanto a enfin été beaucoup attaquée pour avoir en sa possession une technologie dite « terminator » qui rend stériles les graines de seconde génération des semences OGM, et qui pourrait être utilisée par Monsanto (ou sous licence par d’autres entreprises de biotechnologies) pour limiter le « piratage » de leurs semences brevetées, en particulier dans les pays qui ne respectent pas le principe depropriété intellectuelle. À la suite de ces débats et pressions, Monsanto s’est engagée en 1999 à ne pas utiliser cette technologie dans les années à venir tout en continuant à travailler à des solutions de ce type et à déposer des brevets46. Ces questions rentrent dans le cadre plus général des débats autour de la brevetabilité du vivant.
En 1999, Monsanto fusionne avec le laboratoire pharmaceutique Pharmacia & Upjohn pour créer Pharmacia Corporation. La division agriculture de Pharmacia Corporation conservera le nom Monsanto.
En 2000, la firme diffuse une charte : The New Monsanto Pledge. Celle-ci présente, sous cinq points, des valeurs censées représenter les engagements de l’entreprise sur la question des biotechnologies : « le dialogue, la transparence, le respect, le partage et l’utilité ».
Il est également reproché à Monsanto par les anti-OGM la commercialisation d'OGM agricoles, suspectés de nuire à l'environnement et d'être nocifs pour la santé humaine40. En décembre 2009, le International Journal of Biological Sciences a ainsi publié une enquête démontrant la toxicité de trois maïs transgéniques approuvés pour la consommation humaine en Europe et aux États-Unis
En 2001, année du centenaire de Monsanto, l’Afrique du Sud cultive pour la première fois le soja Roundup Ready qui sera récolté en 2002. L’adoption des biotechnologies en agriculture connaît une croissance lente mais régulière. En 2002, l’Inde plante pour la première fois du coton Bollgard, en pleine crise indienne du coton, la production ayant été médiocre en 2000, 2001 et 2002.
2002 marque la scission d’avec Pharmacia qui fait de Monsanto une entreprise indépendante, entièrement dédiée à l’agriculture. En 2005, Monsanto annonce le rachat de Seminis Inc., devenant ainsi le premier semencier mondial.
En 2002, Monsanto a été attaquée en justice par 3 450 résidents de la ville d'Anniston (Alabama) pour la contamination de rivières et du sol aux PCB13. Des documents internes montrèrent que la firme savait depuis plus de 30 ans que les poissons des rivières environnantes étaient contaminés par les rejets d'une de ses usines14. Selon un rapport déclassifié, établi en mars 2005 par l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis (EPA), 308 000 tonnes de PCB ont été fabriquées à Anniston de 1929 à 1971. Sur ce total, 32 000 tonnes de ces déchets contaminés ont été déposées dans une décharge à ciel ouvert, située sur le site même, au cœur de la communauté noire de la ville. À l'issue de ce procès, Monsanto a été jugée coupable d’avoir pollué « le territoire d’Anniston et le sang de sa population avec les PCB » et condamnée à payer 700 millions USD de dommages-intérêts. La firme signa, en marge du procès, un accord avec l'EPA pour un plan de nettoyage de la ville. Aucune peine de prison n'a été retenue contre les responsables de la firme (dans le droit américain il est difficile d'atteindre des personnes physiques au pénal pour des activités d'une personne morale (=entreprise), qui plus est il aurait fallu poursuivre les dirigeants de l'époque, le procès ayant eu lieu 30 ans après la fin du délit et 80 ans après le début du délit, ce qui pose des problèmes de prescription et de présence des responsables morts de vieillesse.
Le soja transgénique rendu tolérant à l'herbicide RoundUp® de Monsanto, dit soja SRR est légalement commercialisé depuis 2004 au Brésil47.
Depuis cette date Monsanto a déterminé les règles de production des semences SRR. Les agriculteurs produisant les semences ont des contrats exclusifs sur une variété bien précise avec un distributeur unique et ont donc l'obligation de vendre la totalité de leur production à ce même distributeur47. Il sagit en effet d'un contrat de licence que les distributeurs fixent avec Monsanto. Ces distributeurs, souvent des filiales de Monsanto, fournissent les semences OGM, les engrais et les pesticides de la maison mère47. Monsanto récupère ensuite des royalties, à l'achat des semences puis lors « d'un droit de commercialisation »47, lors du stockage etc... correspondant à 15% de la valeur des grains47

Depuis 2005, Monsanto dépose de nombreuses demandes de brevets sur une méthode de sélection porcine assistée par marqueurs à l'OMPI7.
Suite au tremblement de terre du 12 janvier 2010 à Haiti, Monsanto a annoncé qu'il allait donner gratuitement 475 tonnes de semences aux paysans haitiens, avec le soutien de l'ambassade américaine à Haiti34.
Un économiste haitien a déclaré que « Les paysans haïtiens ont traditionnellement la capacité de produire et de reproduire leur propre semence, organique et locale, à destination de leur famille et du marché de proximité. Monsanto veut intégrer les agriculteurs sur un marché qu’ils ne contrôlent pas en matière de qualité de semence et de prix [et] faire du paysan haïtien un assisté plutôt qu’un producteur.»35.
Des milliers de paysans haitiens ont manifesté contre Monsanto et dénoncé la volonté de la multinationale de détruire l'agriculture paysanne, la biodiversité, et de rendre les paysans locaux dépendants de ses produits36.


----Pour conclure, mon avis personnel sur les OGM:

   Depuis que l'homme s'est sédentarisé, il n'a cessé de modifier les animaux et les plantes qu'il consommait. Le sanglier est devenu cochon, l'auroch est devenu vache, le loup s'est changé en chien, les carottes sauvages sont devenues plus sucrées et plus grosses, les tulipes ont pris des couleurs, etc... Il modifiait ces espèces en sélectionnant la reproduction, renversant ainsi la loi de la sélection naturelle qui régissait toute forme de vie jusque là. Ce processus était trés long: de nombreuses sélections sur des générations ont été nécessaires à la transformation totale d'une espèce. Mais aujourd'hui, nous avons le pouvoir de modifier complétement les capacités d'une espèce en une seule génération, en manipulant directement son génome.

    Les OGM sont une découverte scientifique majeure du XXIème siècle. Modifier les capacités d'une plante par recomposition de son génome pourrait apporter de grands progrès à l'humanité. On pourrait, par exemple, créer des espèces de légumes demandant moins d'eau pour pousser, ce qui pourrait grandement réduire les risques de famine dans le tiers-monde. Nous pourrions également modifier des céréales afin d'obtenir des concentrations plus élevées en vitamines ou minéraux, que des populations ne pourraient obtenir autrement (exemple du riz doré plus chargé en vitamine A qui pourrait éviter la cécité infantile qui frappe prés de 500 000 nourrissons dans une région de Chine). Des exemples d'OGM bénéfiques sont nombreux. Malheureusement, ils ne sont pas forcément financièrement rentables.

    Voila le réel problème des OGM: ils sont actuellement distribués par une firme sans aucun scrupules, qui ne cherche que le profit aux dépens de la vie humaine. Ils ont déja prouvé leur malhonnêteté, ont été accusés de crimes contre l'humanité à de nombreuses reprises. Ils continuent pourtant leur entreprise visant à contrôler l'agriculture sur toute la planète. Ils n'ont aucune concurrence dans le domaine de l'OGM. Ainsi, ils ont tous les droits, et en abusent. Ils se contrôlent eux-mêmes! Ils sont tellement puissants qu'ils vont jusqu'à manipuler des gouvernements pour parvenir à leurs fins. Et la France vient tout juste de succomber à cette menace. Ils ne s'arrêteront jamais, sauf peut-être si tout le monde réagit... Les OGM doivent être contrôlés de manière objective. Ils doivent être testés par un organisme indépendant, sans visées lucratives. Mais Monsanto accuse la France d'un excès de pouvoir. N'est-ce pas un peu paradoxal?

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